Poissons – 12ème lettre de l’alphabet astrologique
Idéalisme, Romantisme, Imagination

La dernière lettre du Secteur Transpersonnel collectif et du zodiaque naturel allant de 1 à 12, est attribuée à la 12ème maison habitée par le signe des Poissons gouvernés par Neptune – le dieu Poséidon des Grecs, dieu des abîmes océaniques d’où émerge toute vie sur terre. Ce dernier principe de la roue astrologique symbolisé par Poséidon/ Neptune évoque tout autant la folie divine que l’inspiration divine.
Après s’être mille fois perdu et retrouvé dans ce labyrinthe qu’est le parcours d’une vie, émerge l’évidence qu’il faut nous fondre dans ce Mystère qu’est la Vie. Le mythe du labyrinthe enseigne aussi que le fil conducteur tout au long de ce parcours est l’Amour. Tout simplement.

L’Otium où l’art de contempler la vie

Se laisser aller à rêver, méditer, imaginer, lire, écrire, s’adonner aux arts, se perdre dans la Nature en déambulant sans but, si ce n’est celui d’apprécier sa beauté et le plaisir d’être enfin libre des soucis matériels et autres tâches qui envahissent le quotidien d’exigences purement productives. Tout ce bonheur simple et naturel appartient au domaine merveilleux de Neptune et au paradis perdu qu’il évoque.
Ces loisirs vertueux et tranquilles font partie du fameux otium latin, qui signifie ‘oisiveté’, c’est-à-dire ce temps de repos, de retraite, et d’inaction plus vilipendé que reconnu comme étant indispensable à l’équilibre vital.
De l’otium original on n’a retenu malheureusement que son expression négative dans ‘nec-otium’, qui signifie ‘négoce’, activité fébrile s’il en est, qui dénigre l’oisiveté et le loisir, et fini par transformer la planète entière en un gigantesque marché addictif – celui des loisirs y compris – et qui expose une des parts les plus sombres de Neptune.

Heureusement il y a des exceptions. Parmi celles-ci nous avons retenu le mouvement ‘Slow Food’ fondé en 1986 en Italie – pays de l’otium et du plaisir de vivre par excellence – pour sensibiliser ses citoyens à l’écogastronomie et à la consommation responsable afin de limiter les dégâts sanitaires, culturels et environnementaux de l’invasion du ‘Fast Food’ à l’américaine.
Neptune étant l’octave supérieure de Vénus, la déesse du plaisir et du bon goût, son influence peut faire des vagues et se propager rapidement de par le monde. C’est ce qui s’est passé avec ce mouvement. Pas seulement au niveau purement hédoniste vénusien mais surtout au niveau humanitaire et idéaliste neptunien, car ‘Les notions de sauvegarde de la biodiversité, de préservation de l’environnement et de juste rémunération des producteurs sont devenues essentielles et constituent aujourd’hui le fondement des valeurs du mouvement Slow Food qui touche à présent le monde entier.’ (1)

La quête du Bonheur : une responsabilité individuelle

Si vous voulez que la vie vous sourie,
apportez-lui d’abord votre bonne humeur.

Baruch Spinoza (1632-1677)

Nous traversons une époque – et ce n’est pas la première – où le pessimisme est de rigueur. Nous portons cependant chacun et chacune la responsabilité de faire tout ce qu’il nous est possible pour apporter de la lumière, aussi ténue soit-elle, afin d’illuminer l’obscurité ambiante.
L’analyse du thème astral confirme qu’il n’y a pas deux personnes pareilles. Chaque individu est unique et doit se construire chemin faisant tout en découvrant ses ‘outils’ reçus à la naissance. Ce processus d’individuation se déroule dans un contexte toujours nouveau même si semblable aussi, par bribes et morceaux, à certains contextes du temps passé.

Depuis février 2020, une vague de pessimisme systématique a envahi la planète avec des prévisions plus horribles et calamiteuses les unes que les autres. Quelques esprits lucides y ont répondu en dénonçant que la principale mission de cette sinistrose organisée est d’obtenir le pouvoir d’un consentement général tout en sapant le pouvoir des consciences individuelles.(2) Mettre tout le monde dans le même bateau est une caractéristique négative de la volonté d’unification, de reddition inconsciente et de noyade typique d’un Neptune destructeur, tout en facilitant une diffusion sournoise de l’incertitude, la contagion de la peur et de l’à-quoi-bon général. L’influence biaisée des médias fait aussi partie du domaine nébuleux de Neptune. (3)
Soulignons en passant que la fluidité, l’ubiquité, les vagues et tempêtes de l’élément Eau propres à Neptune, en font l’image archétypale la plus difficile à conscientiser et à intégrer au cours d’une vie. Une des plus enivrantes et des plus sublimes également.

Le bonheur peut être aussi discret que contagieux. Neptune symbolise, entre autre, l’image archétypale du sauveur mais aussi de la victime. Faire tout son possible pour être heureux – plutôt qu’être victime – est un devoir envers soi-même tout autant qu’envers les autres. Il est indissociable de la générosité. On ne peut pas donner ce que l’on n’a pas.
La générosité du Bonheur ne se comptabilise pas non plus en billets de banque, elle est à la fois impalpable, plus simple et plus riche aussi car elle vient du cœur. Comme nous l’enseigne le Bouddha, elle n’attend rien en retour, pas même un ‘merci’, car elle remplit de la joie de donner.
Un mantra neptunien à garder en mémoire par temps obscurs et déprimants : ‘Rien n’est parfait mais c’est parfait’. Et, lorsqu’il est difficile – voire impossible – de changer une situation malheureuse, il nous faut recourir à toute l’imagination possible pour changer d’attitude, afin de ne pas sombrer dans le désespoir, l’antithèse de l’espoir dont Neptune a le secret. L’évasion est aussi un cadeau de Neptune, qu’elle soit physique, mentale ou spirituelle, elle permet souvent de retrouver le Bonheur.

Neptune et le Secret de l’Eau-Mère

Au VIème siècle avt. JC, Thalès de Millet affirmait déjà avec justesse que le principe premier, l’arkè, venait de l’Eau, l’élément dont est issu toute vie sur terre. De toutes les ressources terrestres, l’eau est bien la plus indispensable à la vie et les choses n’ont pas changé.
Aujourd’hui, une angoisse grandissante emplit le monde à propos de la sécheresse. En 2019, une aggravation de la crise de l’eau touchait déjà un quart de l’humanité. De plus en plus de villes – de l’Inde au Brésil en passant par l’Afrique du Sud – puisaient dangereusement dans leurs réserves aquifères, au risque de se retrouver à sec dans un avenir proche. (4)
Et pourtant, depuis le début du siècle dernier, des chercheurs et scientifiques reconnus, des géologues et des hydrologues autrichiens, finno-suédois, américains, allemands, avaient déjà découvert la formation de sources d’eau primaire, intraterrestre, appelées ‘juvenile springs’, qui provenait du magma de la Terre situé entre 410 et 660 kms de sa surface. (5) Qui plus est, la qualité de cette eau pure est nettement meilleure que celle de l’eau secondaire qui tombe du ciel.
Et si à l’origine toute l’eau de la Terre provient bien du magma du manteau terrestre, et monte à la surface au travers de fissures du manteau supérieur de la Terre pour former les océans, des lacs ou alimenter des réservoirs aquifères d’eau-mère plutôt que d’eau atmosphérique – la peur de manquer d’eau, même dans le désert, devient obsolète, puisque la ‘production’ d’eau intraterrestre au sein même de notre petite planète est pérenne, elle reste indépendante du climat et est atteignable.

La réalité pratique des 700 à 800 puits d’eau-mère ‘abondante, durable et d’excellente qualité’ forés par Stephan Riess (1898-1985), un ingénieur des mines originaire de Bavière, dans des zones de Californie qualifiées de désertiques par les hydrologues conventionnels, et dans d’autres pays, notamment les puits d’eau-mère forés pour la nouvelle ville d’Eilat en Israël (en 1958) – qui deviendra une station balnéaire aux portes du désert du Néguev – cette réalité qui peut ressembler à de la magie a surtout été jugée subversive par les industriels, bureaucrates et autres politiques qui avaient déjà investi une fortune dans des projets grandioses justifiés par la pénurie d’approvisionnement en eau sur la côte ouest des Etats-Unis et qui comptaient en retirer un bénéfice.
Depuis l’effacement organisé des articles de presse et autres reconnaissances officielles des recherches et travaux de Stephan Riess (dont celles de la FAO à Rome et du Pape Jean XXIII en 1959), aujourd’hui sa théorie de l’eau-mère ou Primary Water affirmant l’existence d’immenses masses d’eau souterraine profonde (deep seated water) a été confirmée par la science des chercheurs de par le monde. Le volume d’eau stockée dans le manteau terrestre s’élèverait à trois fois le volume des océans. Et à l’analyse, la qualité de cette eau ‘nouvelle’ est différente et supérieure aux eaux atmosphériques qui seraient polluées par les essais nucléaires entre autres (différentiation par la présence de tritium). (5)
Ces constats académiques réjouissants, venant d’Australie, du Japon, des Etats-Unis, restent discrets afin de ne pas bousculer les cartels et autres conglomérats politico-financiers qui veulent encore et toujours transformer l’eau en or.

Neptune, image archétypale de la compassion, de l’amour du prochain et du bien commun, nous rappelle cependant que nous sommes tous frères et sœurs, tous égaux face à la vie et à la mort. Ne serait-il pas élémentaire de partager l’Eau et la Terre de manière équitable, comme nous partageons l’Air que l’on respire et le Feu du Soleil qui brille pour tout le monde ?
C’est sans doute utopique mais Neptune invite de plus en plus à rêver et espérer un avenir meilleur pour notre petite planète voguant dans l’univers et pour tous ses passagers montés à bord.

Astrologie Lunaire – Principe n°12 : Imagination, Idéalisation, Illusion, Déception, Compassion

Arrivés à la dernière lettre de notre alphabet astrologique, nous touchons à l’aboutissement d’un cycle mais aussi à la préparation d’un nouveau cycle signifié par le Principe n°1 des commencements.
Lorsque le thème natal est habité par le signe des Poissons, ou si un ou plusieurs aspects dynamiques (conjonction, carré, opposition ou quinconce) de Neptune par rapport aux planètes personnelles ou à l’Ascendant, constellent le thème natal, il est vivement conseillé de méditer sur les qualités profondes et mystérieuses de Neptune afin de ne pas sombrer dans des abîmes où l’on pourrait se noyer.

Au niveau personnel, Neptune est synonyme de rêve et d’imagination, deux activités intrinsèques à la vie amoureuse avec son idéalisation délicieuse. L’imagination tient une telle place dans l’amour passion qu’elle va de pair avec l’élaboration du désir. L’illusion neptunienne peut transformer ‘l’autre’ en prince charmant – ou en princesse, jusqu’au moment du réveil à la réalité telle qu’elle est.
Pour ne pas tomber dans la déception, une autre alternative neptunienne s’offre au couple, s’il est capable de faire face à la réalité, qui est l’amour inconditionnel, dans toute sa splendeur et toute sa compassion. Car s’aimer soi-même, et pouvoir aimer l’autre dans leur réalité imparfaite, est une des manifestations les plus sublimes de Neptune.
L’imagination est indispensable pour embellir la vie, que ce soit par l’embellissement des expériences du passé ou dans l’accueil du présent en appréciant ses moindres cadeaux au quotidien. Par contre anticiper l’avenir et se fixer sur des attentes naïves projetées sur un futur tel qu’on le rêve peut apporter son lot de déceptions, avec toutes les tentations neptuniennes de vouloir échapper à la réalité, qui peuvent se transformer en addictions calamiteuses, y compris celle du déni systématique et souvent tragique.

Au niveau collectif, l’image archétypale de l’idéalisme neptunien peut faire autant de dégâts que de miracles. Tout dépend des motivations cachées derrière l’écran dont les images et autres psalmodies peuvent servir soit à partager une vision créative de la réalité, ou à nourrir des intérêts dissimulés.
Profiter de la naïveté des autres pour les entourlouper fait partie de la face sombre de Neptune. Inonder le monde d’informations tronquées ou trompeuses ne date pas d’hier mais les moyens pour y arriver sont devenus pratiquement impossibles à endiguer. L’internet et ses réseaux planétaires ont remplacé le bouche à oreille villageois et les lettres anonymes d’antan.
Le côté transcendant et merveilleux de Neptune est pourtant indispensable pour nous sauver d’une vie médiocre, sans profondeur, sans beauté ni bonté. Que serait la vie sans poésie, ni chanson, ni théâtre ? Sans spiritualité ni croyances face au mystère de la vie ? Sans amour de soi et du prochain ?
Neptune se retrouve au cœur du sentiment religieux, ce que Romain Rolland a bien nommé ‘le sentiment océanique’ qui illustre ce besoin primordial de connexion au grand tout. (6)
L’écologie et la protection de la Nature sont aussi du domaine de Neptune. Le besoin à la fois pressant et flou de faire quelque chose pour sauver la Planète exprime bien cette perception globale du monde et de notre rôle de colibri pour en éteindre le feu dévastateur grâce à ces petites gouttes d’eau apportées par chaque individu.(7)

Pour que ces rêves et ces idéaux ne tournent pas en eau de boudin, il est fortement conseillé d’examiner l’axe des signes mutables Vierge-Poissons, afin d’intégrer au mieux les cadeaux divins d’une alliance entre les qualités analytiques et pragmatiques d’un Mercure en Vierge et l’imagination débordante et idéaliste de Neptune, ce qui permet d’éviter bien des naufrages (Eau) et de réaliser quelque chose de tangible (Terre)

Météo astrologique de la Pleine Lune en Poissons

Neptune dans son propre signe des Poissons baigne en conjonction avec la star du moment, notre Pleine Lune à 17° des Poissons. Que de rêves, d’amour, de beauté peuvent emplir nos âmes en quête d’harmonie divine et de communion avec tout. Nous nageons dans le romantisme et l’espoir retrouvé. Espérons ne pas nous y noyer.
Pour cela, l’opposition – Terre/Eau – du Soleil à 17° de la Vierge peut aider à garder les pieds sur terre en mariant imagination et pragmatisme pour trouver des solutions pratiques aux problèmes du moment.
Le T carré – Air/Terre/Eau – que Mars en Gémeaux forme avec les luminaires ajoute cette nécessité de comparer différentes options avant de se lancer dans l’action. Mars est lui-même bien aspecté par un sextile de Jupiter – Air/Feu – qui devrait inspirer à trouver des solutions astucieuses pour communiquer plus agréablement avec les autres, signifié aussi par le trigone en Air qu’il forme avec Mercure.
Le mariage Feu/Air de Jupiter en Bélier opposé à Mercure en Balance invite à rester aux aguets pour saisir les chances qui se présentent, sans trop hésiter ni se précipiter, mais en gardant les paumes tournées vers le ciel, pour agir au moment opportun. Le quinconce entre Jupiter et Vénus en Vierge devrait inciter à faire les éventuels ajustements nécessaires pour trouver les meilleures solutions aux problèmes.
Cerise sur le gâteau : l’inventif Uranus forme un trigone en Terre au Soleil et un sextile – Terre/Eau – avec la Lune invitant à sortir des sentiers battus pour trouver de nouvelles solutions à de vieux problèmes.

Notes

Photo : Lumière sur l’Océan – Sardaigne, Janvier 2018, photo CGC
(1) Mouvement de Slow Food Italia fondé par Carlo Petrini en 1986 et devenue international en 1989
https://slowfood.fr/mouvement-slow-food-carlo-petrini-idees-valeurs-alimentation-biodiversite/
(2) ‘Être heureux, un acte de générosité ?‘ article de la philosophe Florence Lojacono paru dans Nexus n°142 (sep-oct 2022)
(3) Lire ou relire le chapitre sur ‘Neptune : l’archétype de l’idéalisme’ dans ‘Écriture Céleste…’ de CGC, p.426 à 446
(4) ‘A Quarter of Humanity Faces Looming Water Crises’ by Somini Sengupta and Weiyi Cai, New York Time Aug. 6, 2019
(5) Pour les personnes intéressées à en savoir plus sur ce sujet profondément neptunien explorant la ‘réalité cachée de l’eau des profondeurs’, je vous invite vivement à consulter le n°142 de la revue française Nexus de septembre-octobre 2022 pour y trouver des informations qui pourraient changer l’avenir de la planète pourvu que ‘L’eau-mère, un dossier interdit’ ne reste plus victime d’une omerta organisée sur les ressources de cette Primary Water salvatrice… L’espoir fait aussi partie des qualités neptuniennes pour créer un avenir meilleur !
(6) ‘Écriture Céleste…’ Lire ou relire p. 434
(7) image inspirante du livre de Pierre Rabhi (1938-2021) ‘La part du colibri’, Ed. De La Louppe, 2019

Retour en haut